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 Mad love (fulvio)

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Romana Fontana

Romana Fontana

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MessageSujet: Mad love (fulvio)   Mad love (fulvio) EmptyDim 30 Sep - 21:00

Un nouveau soupire s'échappe de ses lèvres, une nouvelle robe jetée au sol et nouvelle déception. Que le temps peut lui paraître long depuis son arrivée ici. Loin d'être encore habituée à Praiano, Romana passe son temps à aller au travail, rentrer à sa suite et manger rapidement entre deux recherches. Une semaine qu'elle est là, une semaine de quête en ville sans aucun résultat. Son but est des plus simples, trouver Fulvio Lazzari et aviser. En sept ans, elle n'a pas été capable d'élaborer un plan digne de ce nom, tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle va lui faire payer, d'une manière ou d'une autre, il doit souffrir. Il ne peut pas en être autrement, pas après ce qu'il a osé lui faire. Au fond, peut-être est-ce de sa faute si Romana est devenue aussi rancunière. Incapable de pardonner, les blessures restent en elle, chacune de ses déceptions sont présentes, parfois bien cachées, mais elles sont là, quelque part, la guettant et resurgissant au moment où elle s'y attend le moins. Cela depuis que cet imbécile s'est pris pour un aventurier, qu'il a foutu le camp ici, et qu'il a rompu tous les liens qui pouvaient les réunir. Encore aujourd'hui, elle lui en veut. Elle n'en a jamais autant voulu à personne. Blessée au plus profond d'elle, l'entaille que son départ a créé ne cicatrise pas. Elle reste, se transformant lentement en une seule et unique obsession qui l'habite aujourd'hui. Se venger. Désespérée, Romana enfile la première robe qu'elle trouve par terre et passe un rapide coup de peigne dans ses cheveux avant de sortir de la suite. Elle appuie sur le bouton pour appeler l’ascenseur et attend en silence. Sa pochette dans une main, son portable dans l'autre, elle est immobile. Ce n'est que quand les portes s'ouvrent qu'elle s'autorise à faire un pas en avant pour entrer dans l'ascenseur. Une descente de quelques étages plus tard, elle se retrouve dans le hall du Tramonto. L'agitation habituelle a disparu. Trop tard pour que les touristes s'y entassent en masse. Romana ne prend pas la peine de saluer l’hôtesse d’accueil et s’engouffre dans le long couloir en direction du parking. Faisant claquer ses talons sans ménagement, elle s'arrête devant une grande porte qu'elle tente d'ouvrir, en vain. Fermée à clé. Elle soupire. Évidemment, il n'y a plus rien d'ouvert à cette heure-ci. Sans réellement réfléchir, la jeune femme entre dans la pièce à sa droite. Elle longe le mur jusqu'à trouver de la lumière. A en juger par le décors qui s'offre à elle, elle se trouve dans les cuisines, désertes. Nouveau soupire. Romana se retourne, déjà sur le point de faire demi-tour, mais un bruit attire son attention. De l'eau. Elle regarde autour d'elle, fait quelques pas en direction du son de plus en plus audible et s'arrête à quelques mètres de la silhouette de dos. Elle se racle la gorge et s'avance un peu plus. « Excusez-moi. » Elle attend un instant. « J'aurais aimé savoir s'il existait un autre moyen d'accéder au parking excepté l'extérieur et la porte fermée à clé après le couloir. » Elle le regarde éteindre son lavabo et se retourner pour lui faire face. Ses yeux s’agrandissent, la surprise s'empare d'elle. Il est là, devant-elle, à quelques mètres. Fulvio Lazzari en personne. Sur le coup, elle n'arrive pas à y croire. Elle esquisse instinctivement un sourire. En sept ans, il a changé, maintenant un adulte, beaucoup plus imposant qu'autrefois, mais gardant les mêmes traits que dans son souvenir. Même au milieu d'une foule de mille personnes, elle aurait été capable de le reconnaître. Le temps qui semblait s'être arrêté reprend lentement son cours et c'est d'une façon naturelle qu'elle s'exclame d'une voix mélodieuse : « Tiens tiens, mais ne serait-ce pas ce déserteur de Lazzari ? » Son sourire s’agrandit. Avoir une chance pareille n'est pas permis.
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Fulvio Lazzari

Fulvio Lazzari

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MessageSujet: Re: Mad love (fulvio)   Mad love (fulvio) EmptyJeu 25 Oct - 16:18

Il rumine, peste contre le monde entier, injurie tout et n’importe quoi. Il déteste ça, faire la vaisselle de fermeture du restaurant. Il déteste se retrouver seul et voir toutes les têtes passés à côté de lui pour le saluer et le narguer. Il peut faire vite, s’il veut. Seulement, pour ça, il est contraint de se taire et d’arrêter de râler, chose qu’il n’a plus faite depuis de longues années maintenant. Soupir après soupir, il enchaine assiettes et couverts, comptant chaque pièce avec l’espoir démesuré qu’elle soit la dernière. Boudeur, il laisse l’eau couler pour ne pas devoir endurer le silence pénible de la cuisine. En tant normal, le brouhaha qui règne ici l’agace et lui donne mal au crâne. Là, trop silencieuse, la cuisine l’effraye un peu. Elle lui offre la preuve irréfutable qu’il est seul, encore et toujours. Au fond, il s’est habitué à cette situation et elle ne le dérange pas plus que ça. D’ailleurs, ça l’arrange plutôt bien, même. Il se tape qui il veut, quand il veut. Pas de prise de tête, pas d’obligations quelconques et surtout pas de principes. N’empêche que là, en cet instant, il préfèrerait mille fois être ailleurs entrain de siroter un cocktail que Pierre, Paul ou Jacques lui aurait payé. S’activant à cette simple pensée, Fulvio se laisse même aller à siffler une vieille chanson sicilienne que son père écoutait en boucle lorsqu’il n’était qu’un bambin. L’espace d’un instant, il pense à son père et à ce qu’il peut bien devenir et puis… Il hausse des épaules et oublie. C’est la manière dont il a choisi de penser à son ancienne vie. Il y pense et puis il oublie. Comme ça, pas de douleur, pas de regret. Ou du moins essaye-t-il de s’en persuader. Il arrive au bout de sa chansonnette quand une voix tinte derrière lui. Instantanément, le sicilien se fixe. Super. Être découvert entrain de faire la plonge par une demoiselle n’est pas la chose qu’il préfère. Il n’a entendu que le son de sa voix, et bien qu’elle carillonne dangereusement à son oreille, et déjà il est entrain de se l’imaginer. Pourquoi pas rousse aux yeux verts, taille mannequin, et tutti quanti ? Un large sourire se déploie sur ses lèvres à cette simple pensée et il se retourne dans un geste qu’il veut élégant malgré ses superbes gants de latex jaunes et offre son plus beau sourire à… Romana. Le sourire de Fulvio se fige et retombe dans une grimace d’incompréhension et d’hébétude profonde. Il ferme les yeux avec force, d’un coup d’un seul, compte mentalement jusqu’à trois avant de les rouvrir et… elle est toujours là. Il ne s’agit donc pas d’un reflet agaçant de ses souvenirs. Non, bien sûr que non. Il n’y a qu’à la contempler pour comprendre. Plus belle que jamais, avec ces deux yeux perçants… Il encaisse la remarque sans réellement l’entendre, il l’attrape au vol sans même s’en apercevoir. Qu’est-ce qu’elle fiche ici ? Pourquoi donc affiche-t-elle se sourire carnassier qui lui donne envie de déguerpir ? Fulvio déglutit en proie au pire des doutes. Était-il entrain d’halluciner suite à une trop grande inhalation de produit de vaisselle ou était-elle bien là, devant lui ? « Tu… Je… Quoi ? » Les mots s’effilochent dans sa bouche alors qu’il reste immobile, bloqué devant son évier, comme un vieux pantin brisé. Et il réalise soudain dans quelle drôle de situation il se trouve. Elle va se foutre de sa gueule ! Dans un geste vif, il arrache vite les gants et fronce les sourcils en faisant un pas vers la belle. Un seul pas. Histoire de montrer qu’il n’a pas peur. Peur de quoi, dans le fond, n’est-ce pas ? « Qu’est-ce que tu fiches ici ? » la question est posée avec une violence et une rage qui surgit de nulle part et qu’il ne parvient pas à dompter. Il est énervé, soudainement. Énervé pour ce moment qu’il va devoir enduré, énervé contre elle qui est planté là, insolente et plus belle que jamais. « Tu t’apprêtes à faire le trottoir ? » demande-t-il soudainement avec insolence, retrouvant peu à peu de sa verve habituelle. Il lâche cette phrase comme ça, sans raison particulière. Peut-être juste pour avoir le dernier mot ?
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Romana Fontana

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MessageSujet: Re: Mad love (fulvio)   Mad love (fulvio) EmptyMer 12 Déc - 19:47

Combien de fois avait-elle imaginé leurs retrouvailles ? Combien de fois en avait-elle rêvé tout en s'imaginant une toute nouvelle situation à chaque fois ? Alors que Fulvio n'était plus là, jamais il n'avait été aussi présent dans son esprit que ces dernières années. Il l'avait hanté tel un fantôme. Elle pensait à lui, sans arrêt, à chaque moment de la journée. Tout ce qu'elle faisait lui rappelait sa présence, son visage, sa voix. Ses pensées revenaient toujours à ce souvenir figé dans son crâne qui ne voulait pas s’effacer. Romana, elle avait changé. Son départ avait cassé quelque chose. Il l'avait tordu encore plus qu'elle ne l'était déjà. En l'abandonnant, il avait créé un monstre qui n'avait d'yeux que pour lui. Jamais personne n'avait réussi à remplacer Fulvio pour elle. Il avait toujours été là, quelque part en elle, à la guetter sournoisement, à apparaître face à elle quand elle semblait enfin toucher le bonheur du bout des doigts. Et c'était dans ces instants-là, que sa détermination s'affirmait de plus belle, elle prenait encore un peu plus d'ampleur, la faisant espérer qu'un jour, elle aussi, pourrait le faire souffrir autant qu'il l'avait fait souffrir. Désormais face à lui, elle se mit à rire alors qu'il balbutiait quelques mots. De toutes les situations qu'elle avait imaginées, celle-ci ne lui était pas venue à l'esprit. Elle pensait le retrouver tout puissant, au bras d'une belle blonde et des billets de 500 euros plein les poches. Elle le voyait cadre dans une grande entreprise, directeur d'un restaurant ou pourquoi, futur politicien renommé. Elle en était même venue à imager une vie banale. Une femme, des enfants, une belle maison et un beau jardin. Une vie simple qui lui suffisait et qu'elle prendrait un malin plaisir à détruire, sans penser au bonheur de son épouse et de ses gosses. Trop égoïste dans l'âme, Romana, elle ne faisait pas dans les sentiments, pas quand il s'agissait de Fulvio. Mais à cet instant, la colère avait disparu, elle était déçue. Plongeur au profit des riches qu'il avait fuis ? C'était donc ça la vie dont il rêvait ? « Je suis venue prendre des vacances. » Qu'elle se contenta de répondre à sa première question en haussant les épaules. Elle fit un pas en avant, tout comme lui. Ses yeux fixés sur son visage, elle n'arrivait pas à détourner le regard. Il était enfin là, face à elle, alors pourquoi ne s'en réjouissait-elle pas ? Secouant la tête sans perdre son sourire, elle se rapprocha de lui. « Allons allons, soigne ton langage, ton père serait fâché de t'entendre parler ainsi. » Elle soupira en levant les yeux au ciel, comme si une telle chose était une évidence. En vérité, malgré toute la puissance de la haine qu'elle pouvait ressentir pour lui, elle ne supportait pas de l'entendre lui parler ainsi. Il n'en avait pas le droit. Pas après ce qu'il lui avait fait. Pas dans la situation dans laquelle il se trouvait. Aux yeux de Romana, chacun avait sa place. Fulvio se retrouvait désormais au bas de l'échelle, loin, très loin derrière-elle. Il avait encore perdu la petite place qu'il conservait encore dans son monde. Tant qu'elle le pensait dans une bonne situation professionnelle et/ou familiale, elle avait toujours la préemption de le considérer à ses côtés. Mais la réalité en était toute autre. Fulvio avait quitté la place qui lui était assignée pour devenir un sous fifre sous ses ordres. Une misérable déception qui se présentait brutalement à elle, sans même prendre un raccourci pour la ménager. Faisant claquer ses talons sur le sol, elle s'approcha de lui en attrapant les gants qu'il venait de quitter tout en posant une main sur son épaule musclée. « Arrête de jouer avec les mots, ton venin ne marche pas sur moi. » Elle jeta un coup d’œil sur la besogne qu'il avait laissé en plan pour lui faire face. Détaillant ce spectacle avec son éternel regard critique et dédaigneux, elle secoua une nouvelle fois la tête. « C'est donc pour ça que tu es parti ? Pour devenir plongeur ? » Elle se mit face à lui en plaquant ses gants sur son torse, pour les lui rendre. « Je te félicite, ta vie semble tellement épanouie. » Son sourire avait disparu, la rancœur était, elle, revenue au galop. Quitte à briser la vie de quelqu'un, il aurait pu trouver mieux comme échappatoire.
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Fulvio Lazzari

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MessageSujet: Re: Mad love (fulvio)   Mad love (fulvio) EmptyMer 26 Déc - 21:54

Sa vue lui était insoutenable, insupportable. Ses deux grandes prunelles vertes posées sur lui étaient comme deux émeraudes inaccessibles dont la simple contemplation lui brûlait les yeux. Il la détestait pour cette beauté agaçante qu’elle lui balançait au visage sans même s’en rendre compte. Il la détestait d’être devenue aussi belle, aussi grande, aussi… Romana. Bien des années les avaient séparés, bien des années avaient créé un fossé entre eux. Et là, soudainement, il réalisait combien il avait eu tort. Tort de tout plaquer pour quelque chose dont il ignorait tout. Fulvio en avait fait, des erreurs dans sa vie. Tant qu’il n’aurait jamais eu assez de ses dix doigts pour les compter. Mais celle-là, c’était la pire de toute. Avoir abandonné Palerme et ce qu’il avait, même si ce n’était pas grand-chose, c’était la plus grosse connerie de son existence. Et il n’y avait qu’à la voir là, dresser devant lui, belle et insolente comme le jour, pour le comprendre. « Des vacances ? Ici ? » demanda-t-il par réflexe, laissant trainer dans sa voix un trémolo de tension impossible à éteindre. Dans toutes les villes que comptaient cette fichue planète, il avait fallu qu’elle jette son dévolu sur Praiano ? Juste comme ça ? Peu accoutumé à tout offrir au hasard, une part de lui ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle était là pour lui. Pour lui montrer tout ce qu’il avait perdu et tout ce qu’il ne retrouverait jamais. Peut-être même qu’elle était là pour lui annoncer une nouvelle affreuse. Soudainement, il se remit à penser à son père, là bas, quelque part à Palerme. Il n’était plus vraiment jeune, plus vraiment en forme… Se pouvait-il qu’il lui soit arrivé quelque chose ? Le cœur de Fulvio se serra un instant. Avant que l’étau ne s’échappe aussi vite qu’il était venu. « Laisse mon père en dehors de ça, tu serais mignonne. » cracha-t-elle avec dédain, lui offrant un sourire crispé mais insolent. Romana, avec toute l’insolence de sa jeunesse et sa beauté, n’avait pas le droit de souiller le grand homme qu’était son père. Elle n’avait pas le droit de parler de ce quelque chose dont elle ne connaissait rien. Certes, ils avaient partagés leur enfance, leur adolescence. Ils savaient presque tous l’un de l’autre et donc, trouver les mots qui fâchent. Mais après des années d’absence, il ne tenait vraiment pas à apprendre ces nouvelles d’une bouche aussi venimeuse. Mais tout était venimeux chez cette insupportable gamine. Il n’y avait qu’à voir sa façon de se déplacer, sa manière de le toucher comme s’il lui appartenait encore. Il détestait ça. Serrant la mâchoire pour ne pas la repousser violemment, Fulvio tâcha de faire abstraction de ses doigts sur son épaule. « Vraiment ? » demanda-t-il, aussi arrogant qu’elle. « Je pensais pourtant. C’est pour moi que tu es là, non ? » ajouta-t-il d’un ton davantage présomptueux, lui offrant le sourire le plus dédaigneux qu’il avait en réserve. Mais son regard fier et son rictus disparurent bien vite. Avec le temps, il semblait que la petite Romana avait appris à se servir des mots comme armes. Et malgré son envie irrépréhensible de ne pas laisser paraître son agacement et sa déception, Fulvio eut les lèvres tremblantes. Il ouvrit même la bouche pour laisser échapper quelques mots mais le tout ce solda par un échec lamentable et il la referma aussitôt. Que devait-il répondre à cela ? Y avait-il seulement une réponse à fournir ? Il récupéra les gants et les déposa sur l’évier, dans plus de cérémonies que ça. Il attrapa le poignet de la jeune femme, serra avec une force qu’il ne parvenait pas à canaliser et posa son regard embué d’une haine intransigeante dans le regard. « Qu’est-ce que tu fous là ? T’as réussi ta vie, toi ? T’es devenue quoi, toi, hein ? » demanda-t-il avec agacement. Il faisait des efforts surhumains pour ne pas lui briser les os qu’il sentait au creux de sa main. Il ressentait tellement de colère de la voir là, si arrogante et dédaigneuse. Comment pouvait-elle venir le narguer ? Comment pouvait-elle se pavaner devant lui. Dents serrés, Fulvio commença à émettre quelques hypothèses sur son cas. « Poule de luxe ? Entretenue par le con du coin ? Non, je sais… Poupée d’exposition pour un magasin de jouet. » Evidemment, il se voulait blessant et vexant mais il avait légèrement perdu de sa verve. La présence de Romana avait fait trembler l’intérieur de son être et avait tout déréglé sans qu’il ne puisse réellement l’arrêter. Il relâcha son poignet sans la moindre douceur et ajouta : « Casse-toi de là. Retourne à ta petite vie tranquille. Je me suis pas barré pour te voir débarquer. » C’était un fait. Même si, en la voyant là… Il s’imagina l’espace d’une seconde ce que leur vie aurait pu être et ça lui pinça le cœur. Il détourna le regard, tout bonnement incapable de faire face aux illusions que son esprit façonnait avec plaisir.
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Romana Fontana

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MessageSujet: Re: Mad love (fulvio)   Mad love (fulvio) EmptyJeu 27 Déc - 14:11

Au plus profond d'elle-même, son cœur grondait, toute son âme criait. Fulvio avait perdu la place digne d'un roi qu'elle lui destinait toujours. Il n'était rien, il n'était qu'un simple plongeur et pourtant, elle en venait encore à le trouver beau. Ils avaient grandi ensemble, c'était Fulvio et Romana, pour la vie. Ça ne pouvait pas en être autrement, mais lui, avait osé détruire ce lien censé être indestructible. Il l'avait fait sombrer, elle s'était consumée à petit feu par sa faute et alors qu'elle gardait les yeux sur lui, incapable de les détourner, elle appréciait encore ses traits fins, sa voix masculine et sa carrure digne d'un dieu grec. Qu'est-ce qu'elle avait pu l'aimer Fulvio, à en perdre la raison. Il aurait du être son Fulvio, comme on lui avait toujours répété. Enfant, il était le seul, adolescent, le seul, et maintenant qu'il était adulte, alors que la haine avait remplacé l'amour, il l'était encore, le seul. Il ne savait pas quelle emprise il pouvait avoir sur celle, un seul mot de sa part pouvait changer son destin. « Tu en doutes ? Praiano est un beau village, je comprends pourquoi tu as jeté ton dévolu sur ce lieu pour refaire ta vie. » Cette ville, Romana la détestait, parce que lui, en avait foulé le sol avant-elle. Quand elle entrait dans un lieu, elle avait cette désagréable impression de ressentir la présence de Fulvio. Elle n'aimait pas le savoir si proche, faisant naître en elle un étrange sentiment d'insécurité. Parce qu'il était là, quelque part, peut-être à des kilomètres ou à seulement quelques mètres, elle s'y sentait mal. Elle le cherchait sans cesse des yeux, posant ses prunelles sur chaque visage qu'elle pouvait croiser. Si par malheur elle le loupait, elle ne pourrait pas se le pardonner. Alors qu'elle le détaillait, sans se délecter, elle se demandait comment elle avait pu vivre tout ce temps sans cette image. Sa détermination n'en était désormais que plus grande. Fulvio, avec sa gueule d'ange et ses belles paroles, n'était qu'un démon dissimulé sous un masque de perfection. Une imposture, fourbe. Romana haussa dédaigneusement les épaules. À y regarder de plus près, physiquement, il ressemblait à son père, un peu. Elle retrouvait en lui quelques traits de cet homme qu'elle respectait malgré tout. « Pour toi ? Quelle prétention, pourquoi est-ce que je serais là pour toi ? Regarde-toi et regarde-moi, tu n'es rien. » Au fond d'elle, elle lui en voulait de ne pas avoir réussi sa vie. S'il l'avait fait, peut-être aurait-elle été plus heureuse de se retrouver enfin face à lui. Elle n'arrivait plus à imaginer sa vengeance, parce qu'après tout, comment pourrait-elle le faire sombrer encore plus que maintenant ? Elle ne l'admirait plus, Fulvio. Il ne gardait qu'une perfection inscrite sur le visage, une statue figée dans le temps. Mais derrière cette façade, elle ne voyait en lui qu'un homme abandonné par la vie. Tandis qu'il lui attrapait le poignet, Romana baissait le regard sur ce contact gênant. Ce n'était pas la force qu'il y mettait qui lui faisait mal, mais ce simple toucher. Encore plus tranchant que les mots, il lui tailladait le poignet. Une scène qui passe au ralenti, un long moment de silence à fixer cette étreinte. De ses paroles, elle n'avait pratiquement rien retenu. Alors qu'il se voulait blessant, il ne l'atteignait pas. De la Romana qu'il avait connu, il n'en restait rien. Désormais, elle avait cette carapace infranchissable que même lui ne pourrait pas briser. Dans un passé lointain, elle aurait tout donné pour une seule caresse de sa part. De telles accusassions l'auraient fait pleurer, mais plus maintenant. Le faussé s'était creusé, le temps avait passé et au milieu de cet effondrement, elle avait changé. « Ça y est, t'as fini ? C'est tout se sont tu es capable ? Me traiter de poupée sans cervelle et m'ordonner de partir ? Te rends-tu seulement compte à quel point tu es pathétique ? Je te l'ai déjà dit, la vulgarité ne te va pas, tu t'es rabaissé à un niveau trop bas pour toi. » Ses yeux posés sur lui, elle ramena son poignet jusqu'à elle pour le masser lentement. « Ce que je suis réellement venue faire ici, tu veux le savoir ? » Elle se recula d'un pas. « Je suis venue pour toi, pour te rendre encore plus misérable que tu ne l'es déjà. Je veux te faire sombrer, t'écraser comme un insecte et avoir la satisfaction de savoir que j'aurai été vengée. Je veux détruire ta vie, te faire ressentir la même douleur que tu m'as fait ressentir quand tu es parti du jour au lendemain, comme un voleur. Je veux que tu t'agenouilles devant-moi pour me supplier de te pardonner. Je veux que tu regrettes à un point tel que tu ne pourras plus en dormir la nuit. Je veux te voir pleurer toutes les larmes de ton corps Fulvio. » Un sourire se dessina sur ses lèvres rosées, elle était restée calme, ne prononçant pas un mot plus haut que l'autre, sans le lâcher du regard. « C'est ça que tu veux entendre ? » Demanda-t-elle finalement avant qu'il n'ait eu le temps de réagir. « Je suis désolée Fulvio, mais tu n'es pas le centre du monde. Je suis ici en vacances et que tu le veuilles ou non, je vais rester, pas pour toi, mais parce que j'ai envie de rester. Et si l'envie me prend de m’installer ici, sache que je le ferais. Ce n'est pas à toi de me dire ce que je dois faire ou non, tu as perdu cette particularité là en devenant employé du mois dans une résidence pour riche. »
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Fulvio Lazzari

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MessageSujet: Re: Mad love (fulvio)   Mad love (fulvio) EmptyMer 2 Jan - 23:54

Chaque mot qu’elle prononçait lui écorchait les tympans douloureusement. Elle ne réalisait pas, Romana. L’effet qu’elle pouvait avoir. Elle ne réalisait pas, combien sa seule présence était un supplice. Elle n’avait pas vraiment besoin de mot pour l’atteindre, pas vraiment besoin de répliques sanglantes. Non, rien de tout ça n’avait de réel intérêt quand elle posait son regard sur lui. Elle pouvait jouer avec les mots si cela l’amusait, elle l’avait déjà tué avant même d’ouvrir la bouche. Les années s’étaient écoulées depuis leur dernière entrevue. L’adolescente qu’il avait laissée à Palerme était devenue une femme. Insolente et visiblement en colère. Il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir pour ça, Fulvio. Il avait fait son choix, il avait taillé la route. Sans adieu, sans message. Il avait reconstruit une vie. Sans elle, sans personne. Il avait relégué sa présence dans les souvenirs, dans les objets inaccessibles de son subconscient. Et toutes les barrières qui lui avait permis de ne pas trop y songer, tous les murs qu’il s’était forcé à consolidé venait d’éclater. En milliard de morceau, lui tailladant le crâne à tous les endroits à la fois. « Je t’imaginais plutôt à Paris, tu vois. » qu’il lâcha, malgré tout. Se forçant à formuler les mots qui refusaient de sortir. Il lui offrit un sourire mauvais, essayant d’afficher clairement l’ironie qui l’animait. Romana, il ne l’avait jamais imaginé qu’à Palerme. Petite fille à papa, joliment dressée, joliment prête à écouter tout ce qu’on lui dirait. Peut-être qu’ils n’avaient pas eu une enfance de choix, mais il savait qu’ils avaient tous les deux rêvé de beauté et de grandeur. S’ils n’avaient pas grand-chose en commun, ils partageaient au moins cela. Du moins, c’est ce qu’il se répétait. Pour ne pas perdre le cap. Pour ne pas haïr totalement celle qui se présentait à lui. Romana, c’était le bébé dans le berceau. Le petit truc qu’il avait vu s’agiter et qu’il avait détesté. Romana, c’était la gamine insupportable qui le poussait, le mordait, lui en faisait voir de toutes les couleurs. Romana, c’était l’adolescente qu’il avait, pour un temps, appris à aimer, à apprécier. Celle qu’il avait serrée dans ses bras en jurant un avenir meilleur. Et aujourd’hui, Romana, c’était la réussite de son échec. Il s’était planté, elle s’était relevé. Elle avait raison, il n’avait plus rien en commun. Plus rien n’avait de sens, à les observer. Il déglutit à ce constat, tout bonnement incapable de trouver les mots nécessaires pour rétorquer quoi que ce soit. Sa présence l’énervait, son assurance plus encore. Et à l’intérieur de lui, le volcan qui grondait, ne faisait que brasser les souvenirs et la douleur. Il repensait encore et toujours à la même chose. Sa réussite, sa beauté, cette vie qu’elle avait bâtie sans lui. Fulvio réalisait péniblement que si sept ans s’était écoulé, il n’avait jamais avancé. Il était toujours le gamin de dix-huit ans qui rêvait d’idéal et de perfection. Il était toujours ce grand enfant qui s’enthousiasmait de la beauté du monde et qui voulait le courser sans s’arrêter. Romana et sa présence ébranlait le mirage qu’il avait réussi à construire. Celui où il se disait comblé malgré tout par cette vie, ici, à Praiano. Celui qui lui faisait croire, encore un peu, que tout n’était pas vain. Mais elle était là, devant lui, insolente. Et elle le narguait de son regard de braise, de ce regard qu’il ne pouvait pas encaisser. Alors il détournait le regard, il baissait les yeux. Il sentait encore la chaleur de sa peau contre sa paume. Il se renvoyait entrain de serrer son poignet frêle et il avait envie de crever sur place pour ça. Pour être devenu ce monstre, cette chose qu’il abhorrait. Elle pouvait le déchirer de ses ongles manucurés, si elle le voulait. Elle pouvait lui piétiner le cœur au talon aiguille, si ça l’apaisait. De lui, il ne restait déjà plus rien. Rien de plus que des remords, des regrets, des choses sans intérêt. Elle ne pouvait pas savoir que tout ce qu’elle souhaitait, il se l’infligeait déjà tout seul. Il n’avait pas besoin d’elle pour se maudire, pas besoin d’elle pour avoir envie de pleurer, pas besoin d’elle pour avoir honte de ce qu’il était devenu. Il avait maintenu le cap, jusque là. Il avait gardé la tête haute malgré les moqueries, les désillusions et le peu de billets dans son portefeuille. Il était resté lui, digne, heureux d’être vivant. Mais tout cela, elle venait de l’effacer et tout ce qu’elle souhaitait venait de se réaliser. Il n’avait même pas envie de lui répondre, il n’avait même pas envie de relever la tête pour la toiser. Si ça l’amusait de rester là, s’il n’était à ses yeux que ce mec paumé, employé du mois dans une résidence pour riche et bien, il ferait avec. Mais sa fierté, sa fierté, jamais il ne l’abandonnerait. Un italien comme lui, élevé avec les vieilles idées, il ne pouvait tout simplement pas accepter qu’une femme le mette à mal de cette façon. Alors il se racla la gorge et posa sur sa silhouette gracieuse un regard froid. Et l’espace d’une fraction de seconde, il fondit son visage d’un sourire radieux. Faux, mais si joliment feint. « J’espère que tu es patiente alors, parce que le jour où tu me briseras n’est pas près d’arriver. » C’était un mensonge éhonté et dans le fond, ça devait se lire dans son regard qu’il mentait. Mais ce sourire carnassier scotché à la face et cette posture si arrogante qu’il arborait en la contemplant le sourcil froncé… Il y avait de quoi faire douter. Même lui aurait pu se croire, s’il n’avait pas eu aussi mal à l’intérieur. « C’est mignon. Je savais pas que t’étais si amoureuse de moi… Oh, vraiment, je suis touché. On aurait pu faire un charmant petit couple marié. » Lui aussi pouvait toucher où ça faisait mal. Lui aussi pouvait appyuer sur les plaies si c’est ce qu’elle souhaitait. « Dans le fond, tu devrais me dire merci, tu sais. Ouais. Un sacré merci même. Parce que, si ça se trouve, aujourd’hui, tu serais mère au foyer avec six marmots à nourrir. T’aurais les seins qui pendent et plus de bouées sur le ventre qu’un carlin. Ton passe-temps premier serait de cuisiner et de faire la lessive. Et moi, en rentrant de mon boulot de merde, je t’aurais obligé à baisser ta culotte pour te baiser comme une vulgaire chienne. Ah, ça fait rêver quand on y pense ! Putain, ce que j’ai été con, c’est sûr ! » qu’il lâchait avec autant de dérision que possible, se laissant même aller à rire pour lui montrer à quel point il trouvait tout cela pathétique. Pourtant, il s’approchait d’elle et sans même lui laisser le temps de réagir, il attrapa sa nuque d’une main et vint presser ses lèvres sur les siennes. Avec rudesse, violence, sans la moindre douceur. Et c’était avec tout autant de ferveur dérangeante qu’il avait violé la barrière de ses lèvres pour souiller sa langue de la sienne. Mélangeant leurs salives pour un temps, l’obligeant à être sienne sans son consentement. Il la repoussa finalement, s’essuya la bouche d’un revers du poignet et souffla avec insolence : « J’avais oublié à quel point ta langue était chaude. »
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